L’autoconsommation made in France se précise

Sollicité par les pouvoirs publics, l’Institut national de l’énergie solaire (INES) a débattu, la semaine dernière au Sénat, de la question montante de l’« autoconsommation ». Un sujet qui, pour Arnaud Mine, le président de SER-Soler, chantre de la filière solaire  depuis des années, « va s’imposer ».

Partager

Une filière solaire aux avant-plans, dans la mesure où cette problématique « complexe », a insisté Cédric Philibert, analyste chargé des ENR à l’AIE, concerne en premier lieu le photovoltaïque, dont 100 MWc par jour sont implantés actuellement dans le monde.

Un sujet sur lequel la France est également en retard, puisque, a indiqué Mélanie Persen, directrice de l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables, l’autoconsommation a représenté déjà 1 TWh environ en 2012 et pourrait atteindre les 2,5 TWh cette année, et poursuivre sa croissance dans les années à venir. Néanmoins, une avance allemande due à un mécanisme de fort soutien qui est aujourd’hui sur la sellette, comme l’ensemble de la loi sur les ENR outre-Rhin, pour son « coût » sur la société et le risque que représente une politique de désolidarisation. Car la problématique la plus criante a été celle du nécessaire maintien des réseaux de distribution, donc de leur rémunération.

Nombre d’orateurs ont souligné qu’il fallait sortir du mythe de l’autarcie totale. Les producteurs décentralisés ne peuvent alimenter seuls foyers, bâtiments tertiaires et/ou entreprises à tout moment. Ces derniers doivent demeurer raccordés au réseau, et, comme l’a souligné Cédric Philibert, « les ENR auront besoin de plus de réseau et non de moins de réseau », annonçant pour janvier une sortie de l’AIE sur le sujet. La question est donc : qui paie pour le réseau, et la rémunération de cette autoconsommation, qui peut être utile pour éviter les pointes sur le réseau.

Ainsi l’Allemagne, qui a fait le choix d’un tarif d’achat, recule aujourd’hui, mais la solution demeure, pour autant que la part autoconsommée soit bien dimensionnée. Espagne et Belgique ont opté pour un « fixe » annuel, de même que la législation californienne, qui prévoit en outre une modulation horaire, a insisté l’expert de l’AIE. Quant au « net-metering », il présente l’inconvénient de ne pas pousser à l’autoconsommation. Et le stockage demeure encore un moyen « ultime », face à son coût.

Mon actualité personnalisable

Suivez vos informations clés avec votre newsletter et votre fil d'actualité personnalisable.
Choisissez vos thèmes favoris parmi ceux de cet article :

Tous les thèmes de cet article sont déjà sélectionnés.

  • Vos thèmes favoris ont bien été mis à jour.

Sujets associés

NEWSLETTER Artisans - Matériaux

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Les services de LE MONITEUR

La solution en ligne pour bien construire !

KHEOX

Le service d'information réglementaire et technique en ligne par Afnor et Le Moniteur

JE M'ABONNE EN LIGNE

+ 2 500 textes officiels

Tout voir
Proposé par

ARTICLES LES PLUS LUS

Ajouter Le Moniteur à l'écran d'accueil