Dans son premier bilan de la campagne française pour le maïs, FranceAgriMer s’attend à ce que 3,4 Mt de grains soient exportés sur la campagne de commercialisation 2022/23. C’est une baisse conséquente (38 %) par rapport à la dernière campagne, en lien avec la chute historique de la production due aux conditions sèches et chaudes de cet été.
Quasiment 3 Mt du maïs grain exporté partiraient vers les pays de l’UE (4,9 Mt en 2021/22) et 360 000 t vers les pays tiers (590 000 t en 2021/22).
Les douanes françaises et le fournisseur de données Refinitiv indiquent un rythme d’export particulièrement dynamiques aux mois de juillet et d’août, si on le compare à celui de 2021/22 à la même période. Et d’après les données de Taxud, nous avions exporté 100 000 t de maïs entre le 1er juillet et le 9 octobre.
L'UE va importer massivement
À l’échelle de l’UE-27 aussi, la sécheresse a fait des ravages dans les champs de maïs. La Commission chiffre à 19 % la baisse moyenne de rendement par rapport à l’an dernier. Estimée à 71,7 Mt début juin, la production communautaire de maïs grain est désormais prévue à 55,5 Mt : une baisse de presque 24 % par rapport à 2021/22.
En conséquence, l’UE va importer massivement sur cette campagne : 21 Mt, selon le comité de gestion européen « cultures arables », soit environ 29 % de plus que sur la campagne précédente.
Au 11 octobre, les importations de maïs s’affichent d’ailleurs « en très forte augmentation, à 7,8 Mt, soit plus de 100 % par rapport au rythme d’importations de l’an passé », souligne Clémence Lenoir, chargée d'études économiques « grandes cultures » chez FranceAgriMer.
Plus de la moitié des maïs importés par l’UE sont d’origine brésilienne, 36 % viennent d’Ukraine.
De leur côté, les exportations de maïs de l’UE devraient tomber à 3,5 Mt, contre 6,1 Mt en 2021/22. Les stocks finaux sont attendus en baisse de 22 % et le ratio stocks/consommation en chute de 4 points, sous les 20 %.