Six policiers de la BAC lynchés lors d’une interpellation à Ris-Orangis

Les policiers ont reçu des projectiles et ont été agressés par une trentaine de personnes alors qu’ils intervenaient vendredi soir sur un point de deal sur le plateau de Ris-Orangis. Cinq hommes ont été interpellés.

(Illustration). Les policiers ont été légèrement blessés lors d'une interpellation sur un point de deal à Ris-Orangis vendredi dernier.
(Illustration). Les policiers ont été légèrement blessés lors d'une interpellation sur un point de deal à Ris-Orangis vendredi dernier.

    Vendredi en fin de journée, deux équipages de la brigade anticriminalité d’Évry (BAC) auraient été victimes d’un lynchage. Selon un communiqué du syndicat Alliance, ils étaient sur le point d’interpeller un homme soupçonné de trafic de drogue sur un point de deal dans le quartier du plateau à Ris-Orangis.

    Il est 18h50 lorsque deux voitures de la BAC tentent d’interpeller un homme soupçonné de vendre de la drogue avenue Henri-Sellier à proximité de la piscine René-Touzin. Mais le dealer présumé se rebelle. Un autre homme l’aurait rejoint pour s’opposer à l’arrestation. Selon nos informations, « une pluie de projectiles tombait depuis les étages », sur les six policiers présents.

    Roués de coups de poing et de pied

    Au total, une trentaine d’individus auraient tenté de s’opposer à l’interpellation pour protéger le point de deal. Une dizaine « a roué de coups de poing et de pied les policiers au sol », tandis qu’une « vingtaine d’autres s’affairait autour des policiers », apprend-on de source policière. L’arrivée des renforts « a permis le retour au calme et l’interpellation de cinq individus auteurs de violences » ainsi que celle du dealer présumé.



    Les policiers blessés ont quelques contusions et hématomes qui leur vaudront deux jours d’incapacité totale de travail (ITT). Néanmoins, selon le syndicat Alliance, les agents des forces de l’ordre « sont meurtris ». D’après nos informations cinq policiers ont déposé plainte.

    À l’issue des gardes à vues, trois des cinq jeunes interpellés avaient été placés en détention provisoire dans l’attente du procès. Ce mardi 2 avril, lors des comparutions immédiates du tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes, un des suspects a demandé, comme la loi l’y autorise, un « délai pour préparer sa défense ». D’ici la prochaine audience, qui aura lieu le 7 mai prochain, les trois prévenus détenus ont été remis en liberté et placés, comme les deux autres, sous contrôle judiciaire. Le tribunal a également demandé que les images des caméras de vidéosurveillance de la ville soient exploitées.