Fake OffQu’est-ce que ce nouveau « pass sanitaire mondial » de l’OMS ?

OMS : Qu’est-ce que ce nouveau « pass sanitaire mondial » ?

Fake OffEn partenariat avec la Commission européenne, l’organisation lance un « réseau mondial de certification numérique en matière de santé »
L'OMS a annoncé depuis Genève un partenariat avec la Commission européenne
L'OMS a annoncé depuis Genève un partenariat avec la Commission européenne  - Fabrice COFFRINI / AFP / Fabrice COFFRINI / AFP
Maïwenn Furic

Maïwenn Furic

«La Commission européenne et l’OMS transgressent les règles pour lancer un pass sanitaire mondial. » C’est le titre d’un article publié le 12 juin par le magazine Nexus, et très partagé ces derniers jours sur les réseaux sociaux. « Sans consulter personne, la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, a signé début juin un partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en vue de lancer "une initiative historique en matière de santé numérique". Concrètement, le certificat Covid européen, qui devait disparaître ce mois-ci, va par ce tour de passe-passe (sanitaire) être déployé à l’échelle mondiale », affirme le bimestriel qui se dit « d’information indépendante ».


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La publication a été partagée par des milliers de personnes, notamment par des personnalités comme Virginie Joron, députée du Rassemblement national au Parlement européen, ou encore Yves Pozzo di Borgo, ancien sénateur. « Tous nos déplacements seront contrôlés maintenant. Comme au temps du Covid, mais dans le monde entier, et pour toujours », a écrit un internaute. Mais alors qu’est-ce que c’est que ce « pass sanitaire mondial » lancé par l’OMS ? 20 Minutes fait le point.

FAKE OFF

Le magazine Nexus est adepte des pseudosciences et théories du complot. Dans ses divers articles, il s’est toujours fermement opposé aux mesures sanitaires en vigueur durant l’épidémie de Covid-19. Alors forcément, les termes « certificat numérique » et « Covid », sur le site de l’OMS, ont dû donner de l’urticaire à plus d’un des rédacteurs du magazine.



Tout d’abord, il y est affirmé que c’est « par un communiqué de presse en date du 5 juin 2023 que les parlementaires européens ont découvert que la Commission européenne avait signé un partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour créer un pass sanitaire mondial ». Dans le communiqué en question, il est effectivement annoncé le lancement d’un « réseau mondial de certification numérique en matière de santé ». La Commission européenne peut donc, par ce partenariat, faire bénéficier à l’OMS de ses connaissances et de son expérience, développées pour les certificats de vaccination contre le Covid-19.

Un réseau au rôle crucial pour les situations d’urgence

Concrètement, à quoi va-t-il servir ? Tout d’abord, il s’agit de « faciliter l’adoption du certificat COVID numérique de l’UE par l’OMS », est-il expliqué sur le site. Ensuite, l’objectif est d’étendre à d’autres fonctionnalités, « telles qu’un certificat international de vaccination numérisé, des carnets de vaccination de routine, et des dossiers médicaux internationaux », expose le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’idée est donc que dans n’importe quel pays, il soit possible de connaître les vaccins effectués, ou non, par chaque malade, pour faciliter sa prise en charge. « Une attention particulière sera accordée aux possibilités équitables de participation des pays à revenu faible ou intermédiaire, qui en ont le plus besoin », souligne l’OMS. L’organisation souligne également que ce « réseau » pourrait avoir un rôle important dans les situations d’urgence, notamment en cas de conflit ou de crise climatique.

Un répertoire de données sur les dossiers de santé

Et comment cela va fonctionner ? Cette première étape du futur système mondial de certification numérique est opérationnelle depuis le 5 juin, et sera « progressivement développée dans les mois à venir ». Concrètement, l’OMS tiendra un répertoire de données chiffrées, qui permettront aux autorités nationales de « vérifier la véracité des dossiers de santé numériques ».

Toutefois, les Etats restent libres de rejoindre, ou non, ce réseau mondial de certification numérique. L’organisation précise également qu’elle « ne détient pas et ne détiendra pas, et n’aura pas accès à des informations personnellement identifiables telles que les noms des personnes ou leurs courriels, ou encore les dossiers médicaux individuels ».

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