(BFM Bourse) - Les négociations avec la Commission européenne en vue d'une réforme de la régulation du nucléaire (incluant la question des tarifs auquel EDF est contraint de vendre une partie de sa production à ses concurrents) pourraient aboutir rapidement, a laissé entendre la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.
Le cours d'EDF se hisse mercredi matin à son plus haut niveau depuis huit mois, bondissant de 4,37% à 11,46 euros vers 10h45 tandis les discussions entre le gouvernement français et la Commission européenne préalables à l'instauration d'un nouveau cadre réglementaire sur le marché du nucléaire seraient en train de s'achever, à en croire la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui était auditionnée mardi au Sénat.
"Ce qu'on veut et la priorité du gouvernement, c'est que l'entreprise dispose de capacités d'investissement accrues pour participer à la transition énergétique dans ses différentes composantes", a indiqué la ministre, soulignant que "les effets de la crise renforcent le besoin pour EDF de dégager des ressources pour répondre au défi de la transition".
À l'heure actuelle, EDF affirme que les contraintes tarifaires sur une part significative de sa production obèrent sa capacité à financer la maintenance des réacteurs existants, à plus forte raison à investir dans de nouveaux réacteurs. Le groupe est en effet obligé de proposer l'équivalent de plus d'un quart de sa production à des concurrents à un prix qu'il ne maîtrise pas (actuellement 42 euros le mégawattheure). L'objectif de la réforme envisagée serait de lui permettre de vendre la quasi-totalité sur le marché selon un mécanisme tarifaire plus favorable. Le détail de ces conditions reste à préciser. "On est en train de finir les négociations", a mentionné Barbara Pompili.
Cette redéfinition du champ réglementaire est considérée comme un prérequis à la réorganisation de l'entreprise, détenue à 84% par l'Etat français.
Selon une information rapportée en octobre par Les Echos, le projet jusqu'ici évoqué d'organiser l'électricien autour de deux piliers (un "EDF Bleu" regroupant le nucléaire, les barrages et RTE qui serait entièrement public et un "EDF Vert" regroupant les énergies renouvelables et Enedis, dont une partie du capital serait cotée), pourrait évoluer selon un nouveau scénario, qui consisterait isoler l'activité hydraulique, créant ainsi une troisième entité, "EDF Azur".
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