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Le Chili veut tourner le dos au charbon

Le chef de l'Etat a annoncé que son pays ne construira plus de centrales thermiques à charbon. Le Chili, qui accueillera la COP25 en novembre, prévoit en outre d'accélérer dans la transition énergique pour atteindre 70 % d'énergies renouvelables à l'horizon 2030.

Au Chili, 40 % de la fourniture d'énergie provient de 28 centrales thermiques à charbon d'une capacité totale de 5.500 mégawatts
Au Chili, 40 % de la fourniture d'énergie provient de 28 centrales thermiques à charbon d'une capacité totale de 5.500 mégawatts (Mauricio Medel/AP/SIPA)

Par Adrien Lelièvre

Publié le 12 avr. 2019 à 09:31

Le Chili veut jouer les bons élèves en matière climatique. Le chef de l'Etat, Sebastian Pinera, a annoncé jeudi que son pays ne construira plus aucune centrale thermique à charbon. Cette déclaration intervient alors que le Chili doit accueillir la 25e conférence de l'ONU sur le climat en novembre 2019.

Ce sommet, qui succède à la COP24 organisée à Katowice (Pologne), était initialement programmé au Brésil. Mais le géant sud-américain s'est désisté peu après la victoire électorale du candidat d'extrême-droite Jair Bolsonaro, un climatosceptique notoire. Le Chili s'est alors porté candidat. Et veut plus que jamais donner des gages de sa bonne volonté.

Objectifs ambitieux

Sebastian Pinera a fixé un cap ambitieux pour son pays. Il veut parvenir à une production de 70 % d'énergies renouvelable à l'horizon 2030, contre 20 % actuellement. Et vise même 100 % en 2040.

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« Que faisons-nous au Chili ? Nous travaillons avec un sentiment d'urgence et une ambition très grande. D'abord de progresser jusqu'à la décarbonation de notre production énergétique : au Chili, nous n'allons plus construire de centrale thermique à charbon », a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de presse donnant le coup d'envoi de la COP25.

« Le temps presse »

Le chef de l'Etat chilien, qui est revenu au pouvoir en 2018 après un premier mandat entre 2010 et 2014, a également indiqué que des discussions auraient lieu avec les entreprises du secteur pour planifier la fermeture des dernières centrales de ce type en marche dans le pays.

La sortie du charbon représente un sacré défi. Au Chili, 40 % de la fourniture d'énergie est en effet issue de 28 centrales thermiques à charbon d'une capacité totale de 5.500 mégawatts. Selon le gouvernement, 93 % des projets d'investissements dans le secteur de l'énergie concernent aujourd'hui les énergies vertes.

A l'occasion de la COP25, le Chili souhaite également aborder tout particulièrement les thèmes de la reforestation, de la protection des écosystèmes, de la biodiversité et la protection des océans et de l'Antarctique. « Ce sera l'occasion, pour le pays et pour le monde entier, de prendre vraiment conscience que le temps presse et que chaque jour, les objectifs sont plus urgents, qu'ils doivent être plus ambitieux et plus exigeants », a ainsi estimé Sebastian Pinera.

Adrien Lelièvre

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