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La Banque centrale européenne annonce un plan de relance monétaire

Six semaines avant de quitter son poste, le président de la BCE, Mario Draghi, presse l’Allemagne de dépenser son excédent budgétaire.

Par  (Londres, correspondance) et

Publié le 13 septembre 2019 à 10h44

Temps de Lecture 4 min.

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Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, à Francfort (ouest de l’Allemagne), le 12 septembre.

Parce qu’il faut bien agir, et que l’économie de la zone euro montre des signes de faiblesse, Mario Draghi a annoncé, jeudi 12 septembre, une série de mesures de relance monétaire : baisse du taux de dépôt de – 0,4 % à – 0,5 %, relance du programme d’achat de titres (« Quantitative Easing », ou QE, en anglais) et promesse de ne pas augmenter les taux tant que l’inflation ne remontera pas.

Cependant, le patron de la Banque centrale européenne (BCE) ne cache pas un certain agacement quant au fait d’être le seul à intervenir. Et demande aux Etats européens de s’engager. « Les gouvernements qui ont une marge de manœuvre budgétaire doivent agir rapidement », a-t-il expliqué lors de son avant-dernière conférence de presse, avant de quitter son poste, fin octobre.

L’institution de Francfort prévoit seulement 1,1 % de croissance dans la zone euro en 2019 et 1,2 % en 2020

A mots à peine couverts, il exhorte l’Allemagne à utiliser enfin ses excédents budgétaires pour relancer l’économie. Il affirme que le conseil des gouverneurs est uni sur le sujet. « Il y avait unanimité pour dire que la politique budgétaire doit devenir le principal instrument. (…) Les 11 millions d’emplois créés [depuis la fin de la crise], le retour de la croissance [dans la zone euro] sont principalement venus de la politique monétaire. Il est maintenant grand temps que la politique budgétaire prenne le relais. »

M. Draghi ne dissimule pas son pessimisme à propos de la ­conjoncture de la zone euro. S’il juge « faible » le risque d’une récession, il constate que « le ralentissement est plus marqué que prévu ». La BCE prévoit seulement 1,1 % de croissance en 2019 et 1,2 % en 2020. Quant à l’inflation, elle demeure très loin de l’objectif officiel (être juste en dessous de 2 %), avec une prévision de 1,2 % cette année et de 1 % l’année prochaine.

Un cadeau aux banques

Dans ces conditions, il était indispensable de prendre les choses en main, estime Mario Draghi. Malgré quelques divisions au sein du Conseil des gouverneurs, la BCE reprend son programme de rachat de titres, arrêté fin 2018, sans en donner de date de fin. M. Draghi renforce aussi sa promesse pour l’avenir : alors qu’il assurait jusqu’à présent ne pas vouloir augmenter les taux avant mi-2020, il s’engage désormais à ne pas le faire jusqu’à « ce que les prévisions d’inflation convergent fortement [vers 2 %] ». En l’état actuel des choses, cela équivaut à plusieurs années au minimum.

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