PATRIMOINENantes: La restauration de la basilique Saint-Donatien a franchi un cap

Nantes: Une étape importante franchie dans la restauration de la basilique Saint-Donatien

PATRIMOINEUn an et demi après l'incendie qui a ravagé l'édifice, l'opération de restauration des voûtes, «la plus complexe du chantier» s'achève...
Julie Urbach

Julie Urbach

Un à un, les 10.000 blocs de pierre, de tailles variées, ont presque tous été posés. A 30 mètres de hauteur, là où la toiture , une dizaine d’ouvriers s’affairent depuis plusieurs mois afin d’éviter que les voûtes de la basilique Saint-Donatien, endommagées depuis l’incendie, ne s’affaissent.

« C’est la phase la plus complexe , commente ce vendredi Perluigi Pericolo, l’architecte du patrimoine et maître d’œuvre. Les pierres ont été très dégradées par l’effondrement des charpentes, les opérations pour éteindre le feu, l’eau de pluie… Nous les avons remplacées à l’identique, en utilisant les mêmes techniques qu’au XIXe siècle. C’est un travail exceptionnel. » Pour réaliser « cette opération de reconstruction rarissime », le pavage s’effectue par le haut, sur un coffrage arrondi.

Juste en dessous, sur un gigantesque échafaudage monté à l’intérieur de l’édifice, des dizaines de poutres soutiennent le tout. Lorsque c’est sec, les soutiens sont retirés, avant la pose de renforcements métalliques… Et ça tient ! Après huit voûtes déjà reprises, la plus importante d’entre elle (« la croisée ») devrait être achevée la semaine prochaine.

Un champignon rallonge les opérations

Si le chantier avance, un an et demi APR7S qui a ravagé la basilique Saint-Donatien, . « En plus de ces pierres bien plus abîmées que l’on pensait, nous avons découvert qu’un champignon, la mérule, s’était développé et avait attaqué les éléments de boiserie », détaille Olivier Château, adjoint au maire de Nantes en charge du patrimoine.

La phase de sécurisation du bâtiment, qui devait s’achever en décembre, va donc courir jusqu’au mois d’avril, avec l’évacuation des matériaux et le traitement des murs.

Réouverture en 2020 au plus tôt

Ce n’est donc qu’à la fin de l’année 2017 que la reconstruction en tant que telle devrait commencer. Deux ans seront nécessaires pour reconstituer la toiture dont les trois quarts avaient été détruits. Aucune date de réouverture n’a encore été annoncée mais la basilique ne pourra pas accueillir de visiteurs avant 2020.

Le coût des opérations s’élève pour l’instant à 3,4 millions d’euros. « est bien sûr assurée pour ce type de sinistre », indique la mairie. L’enveloppe globale pour ces années de travaux est estimée à huit millions d’euros.

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