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"Shutdown" : Obama accuse les républicains de mener une "croisade idéologique"

Le blocage sur le vote du budget au Congrès a entraîné une fermeture partielle des administrations fédérales.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 septembre 2013 à 19h54, modifié le 02 octobre 2013 à 06h41

Temps de Lecture 3 min.

Pour Barack Obama, la

Combien de temps durera la fermeture partielle des administations américaines, aussi appelée shutdown, provoquée mardi 1er octobre par l'absence d'accord au Congrès sur le vote du budget américain ?

Dans une colère froide, le président Barack Obama a accusé, mardi matin, ses adversaires républicains au Congrès d'avoir provoqué le shutdown au nom d'une "croisade idéologique". Lors d'une intervention dans la roseraie de la Maison Blanche, retransmise à la télévision, le dirigeant démocrate a exhorté les conservateurs à mettre fin à cette paralysie, la première du genre en 17 ans, entrée en vigueur dans la nuit.

"Ce bloquage n'est pas lié au budget, ni au déficit. C'est la lutte d'une minorité contre l'assurance maladie [...] et il peut sembler à nos concitoyens qu'un parti politique aille dans de tels extrèmes"

Les républicains de la Chambre des représentants refusent en effet de voter un budget qui ne supprimerait pas le financement de la réforme de l'assurance-maladie ou Obamacare, pièce maîtresse du bilan social du président. Un volet important de cette réforme est précisément entré en vigueur mardi : des millions d'Américains démunis d'assurance maladie peuvent désormais s'inscrire sur internet pour bénéficier d'une couverture subventionnée à partir de janvier 2014. "Pour la première fois de leur vie, 15 % des Américains pourront aller consulter un médecin" s'est félicité Barack Obama à la télévision mardi en parlant d'une mesure "historique".

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"CETTE PARALYSIE RÉPUBLICAINE N'ÉTAIT PAS INÉVITABLE"

Face à l'échec du Congrès à voter un budget avant l'heure limite, la Maison Blanche a ordonné lundi juste avant minuit aux agences fédérales américaines de cesser leurs activités, forçant près de 800 000 fonctionnaires à rester chez eux. D'autres ont dû se présenter à leur travail, mais ne sont pas assurés d'être payés.

"Cette paralysie républicaine n'était pas inévitable, je veux que tous les Américains comprennent pourquoi elle s'est produite", a ajouté M. Obama. "Ils ont paralysé le gouvernement au nom d'une croisade idéologique pour empêcher des millions d'Américains de pouvoir se soigner pour un coût raisonnable", a-t-il assuré.

Intransigeant, le Sénat, à majorité démocrate, a rejeté, mardi, une proposition de médiation soumise par la Chambre des représentants, dominée par l'opposition républicaine. Le chef de la majorité au Sénat, Harry Reid, a prévenu qu'il ne négocierait pas de sortie du "shutdown" tant que les républicains de la Chambre ne présenteraient pas un texte permettant d'assurer la continuité du service public.

Lire l'éclairage : "Quelles conséquences après le désaccord sur le budget ?"

Déterminé à mener à bien la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance santé, Barack Obama a fait savoir mardi qu'il n'était pas fermé à d'éventuels changements sur ce texte, emblématique de son premier mandat, mais qu'il n'accepterait jamais que ces modifications soient accordées en contrepartie d'un vote sur le budget.

L'Affordable Healthcare Act fait l'objet d'un combat acharné de la part d'un noyau dur au sein du parti républicain, proche du Tea Party, son aile radicale. Le leader des républicains à la Chambre, John Boehner, a déclaré que "le peuple américain ne veut [pas plus que lui] d'une fermeture du gouvernement". Mais la réforme de la santé d'Obama "a un impact dévastateur. Il faut faire quelque chose".

LES FONCTIONS RÉGALIENNES DE L'ETAT EXEMPTÉES

Du département de la défense à l'Agence de protection de l'environnement, tous les services fédéraux sont sommés de réduire immédiatement leurs effectifs au minimum vital, parfois à seulement 5 %. Partout dans le pays, les portes des parcs et musées nationaux vont rester fermées.

Les fonctions régaliennes de l'Etat fédéral – justice, sécurité, FBI, opérations militaires extérieures – sont exemptées. Juste avant le shutdown, une loi a été promulguée garantissant aux militaires qu'ils seraient payés à temps quoi qu'il arrive. Cette situation durera jusqu'au vote d'une nouvelle loi de finances par le Congrès, ce qui pourrait prendre des jours, voire des semaines.

Lire aussi : Les conséquences du "shutdown" en Normandie ou dans l'espace

Le Monde avec AFP

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