Le lobby OGM mis à la porte de l’Assemblée nationale
Quatre industriels seraient en passe de se voir rayés de la liste des représentants d’intérêts de l’Assemblée nationale. Leur point commun : ils travaillent sur les OGM…
L’information n’a pas encore fait le tour du web, mais pourrait vite faire grand bruit dans le monde industriel. Seul le site acteurspublics.com en a fait état pour le moment. Quatre groupes agrochimiques pourraient bientôt ne plus avoir accès aux couloirs de l’Assemblée nationale. Il s’agirait de Monsanto, Bayer Cropscience, Dupont et Syngenta. Autrement dit, le lobby pro-OGM.
Comme de nombreux autres industriels, fédérations et cabinets de lobbying, ces entreprises ont un droit d’accès qui leur permet de faire valoir leurs intérêts directement auprès des députés. Le site internet de l’Assemblée nationale publie d’ailleurs cette liste en toute transparence.
VOS INDICES
source110 =
Décembre 2023
PP Copolymère (indice)
Base 100 en décembre 2014
137.2 =
Décembre 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
159.9 =
Décembre 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.30 − Peintures Industries
Base 100 en 2015
"Si cette information est confirmée, je serai très choqué", déclare Jean-Charles Bocquet, directeur général de l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP). Du côté de Bayer Cropscience, on confirme que François Thiboust, le directeur des affaires publiques du groupe en France, s’est vu retirer son badge d’accès. "Cette décision est très surprenante, reconnaît un porte-parole du groupe. On l’a appris par le bureau de l’Assemblée nationale."
Contrecoup de l’affaire Séralini ?
Chez Dupont, le responsable des affaires gouvernementales, Michael Keller, a vu son badge renouvelé le 3 octobre. Officiellement, l’éviction n’est donc pas confirmée. Mais pour la porte-parole du groupe, il s’agit d’un contrecoup de l’affaire très médiatisée du professeur Séralini sur les méfaits supposés des OGM.
La nouvelle majorité présidentielle a-t-elle tenu à faire le ménage auprès du très polémique secteur des OGM ? L’éviction de ces industriels, si elle était confirmée, pourrait-elle s’étendre à d’autres ? Elle ferait en tous cas grimper d’un cran supplémentaire les tensions entre la gauche et le monde de l’entreprise qui sont apparues ces derniers mois…
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