3 lessives par semaines, c'est ce que 70% d'entre nous pratiquent sans trop se poser de questions.  Pour éviter les mauvaises surprises et les gestes malheureux, mieux vaut pourtant avoir les bonnes infos. C'est du propre !

La lessive en poudre pour le blanc, y a pas mieux !

VRAI. La lessive en poudre, ou en tablettes prédosées, contient des agents de blanchiment et des azurants optiques qui maintiennent l'éclat du linge blanc, ainsi que des enzymes gloutons qui mangent les taches rebelles (sang, -tomate, café...) des textiles résistants (coton, lin...). Autre avantage : elle rejette trois fois moins de tensioactifs dans l'environnement que les autres lessives, contient moins d'allergènes et se dose plus facilement. On réserve la lessive liquide aux textiles de couleur (elle ne contient pas d'agents de blanchiment qui les affadissent), synthétiques, et aux programmes à basses températures. 

Les noix de lavage : écolos, mais pas très efficaces

VRAI et FAUX : 100 % naturelles, ces noix récoltées sur le fameux « arbre à savon » contiennent de la saponine, une sorte de détergent naturel qui agit au contact de l'eau, top quand on veut privilégier les méthodes d'entretien écolo. Si 3 ou 4 noix entières enfermées dans un sachet en coton ou en lin, et glissées dans le tambour, semblent avoir une efficacité comparable à celle des lessives chimiques industrielles sur un linge peu sale, encore faut-il opter pour des programmes de lavage à 30, 40 et 60 °C. A l'eau froide, les noix n'ont aucune action car c'est uniquement au contact de l'eau chaude qu'elles libèrent la saponine. Pour booster leur « pouvoir » et traquer la tache rebelle, on peut ajouter 1 ou 2 cuillerées de bicarbonate de soude dans le bac de lavage.

Vidéo du jour :

Pour laver du noir, l'idéal, c'est la lessive pour « textiles foncés »

FAUX. Même si sa formule contient un agent fixateur qui protège du dégorgement et de l'affadissement des couleurs (du coup, elle est deux fois plus chère qu'une lessive -liquide classique : 6 €/l contre 3 €), on peut se passer de ce type de lessive pour laver ses vêtements noirs. D'abord parce qu'on peut le remplacer par des gestes simples comme trier son linge et laver le noir... avec du noir (à l'envers de préférence), choisir un programme court à 30 °C, y aller mollo sur la lessive liquide. Ensuite parce qu'il existe une astuce pour fixer la couleur comme le ferait une lessive « spécial noir », ajouter ½ verre de vinaigre de vin blanc dans la dernière eau de rinçage.

Ma nappe rouge a déteint sur mon tunisien bleu ciel, c'est irrécupérable

VRAi et FAUX :  Si les textiles teints par accident sont en coton blanc, on peut programmer un 2e lavage à 40 ° ou 60 °C en ajoutant à la lessive ½ verre d'eau de Javel. S'il s'agit de textiles de couleur, on tentera une machine avec un sachet de poudre « décolorante » pour 1 kg de linge, puis on relavera une 3e fois son linge pour éliminer toute trace de teinture. Plus vite on traite le problème, sans attendre que le linge sèche, et donc fixe la teinture, et plus on a de chance de réussir. Une astuce pour s'assurer qu'une couleur est « grand teint » : on applique une pattemouille sur l'envers du tissu et on passe un fer chaud dessus. Si la pattemouille ne se teinte pas, c'est gagné !

Les adoucissants protègent le linge mais peuvent irriter la peau

VRAI. Les lavages et les séchages répétés, via le frottement des fibres et l'incrustation de minéraux comme le calcaire, abîment les fibres et finissent par les rendre rêches et donc irritantes. Pour les peaux sensibles, c'est pas top. Les adoucissants, eux, contiennent des agents qui « gainent » et « lubrifient » les fibres textiles endommagées. Le linge est donc plus agréable à porter. Seul le parfum contenu dans ces produits peut être à l'origine d'allergies. On peut contourner le problème en utilisant de l'assouplissant bio aux tensioactifs d'origine végétale et au parfum issu d'huiles essentielles.

Seul le lavage à la main permet de ne pas feutrer mon pull en laine

VRAi et FAUX :  A la main ou à la machine, la première condition pour ne pas feutrer son pull, c'est de le laver à l'eau froide en utilisant une lessive douce, dite aussi shampooing, exempte d'enzymes qui s'attaquent aux fibres de la laine. Si on lave à la main, on évite de laisser tremper son lainage trop longtemps, car l'eau a tendance à écarter les fibres, et on l'essore dans une serviette de bain. Si on utilise la machine, on le glisse dans le tambour, à l'envers, ou dans une taie d'oreiller, et on opte pour un essorage ultra-doux (600 tours/min). Et s'il est feutré malgré tout ? On le récupère en le baignant dans de l'eau tiède additionnée de glycérine (1 cuil. à s. pour 1 l d'eau).

A 30 °C, le linge est propre, mais pas désinfecté !

VRAI. Les lessives actuelles contiennent des composants actifs qui agissent dès 30 °C, voire à froid. C'est important, car un lavage à 30 °C consomme 3 fois moins d'énergie qu'un lavage à 90 °C (source : Ademe). Le hic, c'est que le linge lavé à 30 °C contient seulement dix fois moins de micro-organismes qu'avant le lavage, contre 500 fois moins avec un lavage à 40 °C (source : Institut Pasteur). Pour éliminer au maximum les bactéries sans utiliser la Javel qui décolore ou jaunit, on peut déjà commencer par séparer les textiles à risque microbien (sous-vêtements, torchons...) des autres vêtements, choisir une lessive désinfectante (Sanytol, Eau Ecarlate) et procéder au moins une fois par an à un cycle complet de lavage à vide à haute température en utilisant une lessive contenant des agents de blanchiment.

C'est l'essorage qui a fait rétrécir ma robe de 3 cm

VRAI. Les essorages trop rapides (de 1 200 à 1 400 tours/min) ou trop longs (15 min) ont tendance à feutrer les fibres (coton, viscose, laine) et à les faire rétrécir, et ce même si les textiles sont de qualité. Pour éviter toute mauvaise surprise, on lit les étiquettes - une barre placée sous la bassine indiquant la température de lavage invite à un traitement mécanique plus doux - et on réduit la vitesse à 600 tours/min pour tout ce qui n'est pas linge de lit, de table ou draps de bain.

Le nettoyage à sec, c'est toxique

VRAI. Les solvants (perchloréthylène et solvants de substitution) utilisés dans plus de 90 % des pressings pour nettoyer, désinfecter et dégraisser les vêtements sont bourrés de COV qui continuent à s'évaporer une fois nos vêtements rangés dans l'armoire. La solution ? Aérer 3 ou 4 jours les vêtements en les sortant de leur housse plastique avant de les suspendre ou choisir un pressing écolo (www.sequoiapressing.fr). (Source : Ineris.) 

Sus aux taches rebelles !

Pour éliminer les taches parfois il suffit d'huile de coude. Dans certains cas, quelques astuces peuvent nous faciliter la vie. On enlève...

le gras en mouillant le tissu d'eau chaude et en appliquant une goutte de liquide vaisselle avant de le passer en machine.

l'encre en faisant tremper la tache dans du lait avant de frotter délicatement avec du vinaigre de vin blanc.

le rouge à lèvres en frottant doucement avec de l'alcool à brûler.

la rouille avec du jus de citron qu'on laisse agir avant de passer en machine.

le vin avec du talc (et non du sel) qui absorbe le liquide, puis en frottant avec du savon de Marseille sec.

le sang avec un coton imbibé d'aspirine diluée dans de l'eau ou du liquide vaisselle, qu'on laisse agir avant de frotter et passer en machine.

la carotte en tamponnant avec un chiffon imbibé d'alcool à 90 ° avant de rincer et passer en machine.

le chocolat en tamponnant avec un chiffon imbibé de vinaigre blanc.