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L'économie japonaise paralysée après le séisme

Le séisme dans le nord-est du Japon devrait avoir un impact "considérable" sur l'économie du pays. La Banque du Japon a décidé d'injecter 15 000 milliards de yens (131,6 milliards d'euros).

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 14 mars 2011 à 09h39, modifié le 14 mars 2011 à 13h56

Temps de Lecture 3 min.

L'hypothèse d'un défaut de la Grèce n'est envisagée dans aucun scénario des stress tests.

Dégâts matériels, activité industrielle ralentie, actions qui plongent : trois jours après le séisme, le Japon, qui compte ses morts et craint une catastrophe nucléaire, voit aussi son économie paralysée.

"Le séisme devrait avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs", a averti le porte-parole du gouvernement nippon, Yukio Edano. Le tremblement de terre de magnitude 8,9 et le tsunami qui l'a suivi ont en effet dévasté la côte pacifique de la région du Tohoku (Nord-Est), qui représente 8 % du produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie du monde. La région du Kanto, plus au sud, qui comprend la mégapole de Tokyo et représente 40 % du PIB, a été touchée aussi, de façon parfois spectaculaire comme à Ichihara, où une raffinerie de pétrole de la compagnie Cosmo Oil a partiellement brûlé.

Pour soutenir l'économie et stabiliser les marchés, la Banque du Japon a versé, lundi 14 mars, 15 000 milliards de yens (131,6 milliards d'euros) à treize banques des régions sinistrées, à raison de trois injections de fonds massives. La situation économique reste malgré tout très préoccupante.

  • Dégâts matériels

Le coût du séisme pour les assurances pourrait atteindre 34,6 milliards de dollars (25 milliards d'euros), selon une estimation initiale publiée dimanche par AIR Worldwide, spécialiste de l'évaluation du risque.

La société américaine évalue les dégâts des propriétés privées couvertes par les assurances entre 14,5 et 34,6 milliards de dollars, mais souligne que de nombreuses observations sur le terrain sont toujours indisponibles, ce qui pourrait la conduire à affiner ces estimations par la suite.

  • La production d'électricité en berne

La filière nucléaire nippone, qui assure entre 25 % et 30 % de la production électrique nationale, connaît la plus grave crise de son histoire depuis les trois explosions survenues à la centrale de Fukushima (Nord-Est), déréglée par la violence du séisme.

Au total, onze des cinquante réacteurs nucléaires du Japon, situés dans les zones les plus touchées, ont été arrêtés, et le ministre de l'industrie a appelé les entreprises à réduire leur consommation "au strict minimum", afin d'économiser les ressources. Il a ajouté que les autorités allaient procéder à des coupures d'électricité ciblées et par rotation, afin d'éviter un "black-out".

  • De nombreuses entreprises à l'arrêt

Nombre de firmes ont annoncé que leurs usines resteraient fermées, au moins lundi, dans l'ensemble du pays. Les principaux constructeurs automobiles – Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki – ont en particulier annoncé la suspension de l'ensemble de leur production dans les usines situées dans les zones touchées par le séisme, mais aussi dans les autres sites du pays. Ces entreprises fonctionnent en effet en flux tendu, et une rupture d'approvisionnement de la part d'un fournisseur peut empêcher une usine de montage de fonctionner.

  • Plongée des marchés

Les Bourses de la région Asie-Pacifique étaient ébranlées lundi, en particulier la Bourse de Tokyo, qui s'effondrait de plus de 6 % après la pause de la mi-journée. L'action de la compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite des centrales nucléaires arrêtées et endommagées depuis le séisme de vendredi, a perdu 23,57 %. Des groupes automobiles japonais ont aussi plongé, l'action du premier constructeur mondial, Toyota, chutant de 10,43 % à 3 220 yens (28,45 euros), celle de son concurrent Nissan de 10,77 % à 712 yens (6,3 euros), et celle de Honda de 7,70 % à 255 yens (2,25 euros).

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Les cours du pétrole étaient par ailleurs orientés à la baisse, lundi, dans les échanges électroniques en Asie, le marché s'inquiétant d'une baisse de la demande à court terme du Japon. Le baril de pétrole brut léger ("light sweet crude") pour livraison en avril reculait de 1,28 dollars à 99,88 dollars. Celui du brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 1,39 dollar, à 112,45 dollars.

Le Monde avec AFP et Reuters

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